web 2.0 – Sam & Max http://sametmax.com Du code, du cul Wed, 23 Dec 2020 13:35:02 +0000 en-US hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.7 32490438 Montrer un meurtre est moins grave que montrer sa bite http://sametmax.com/montrer-un-meurtre-est-moins-grave-que-montrer-sa-bite/ http://sametmax.com/montrer-un-meurtre-est-moins-grave-que-montrer-sa-bite/#comments Sun, 04 Mar 2012 20:49:46 +0000 http://sametmax.com/?p=232 Les réseaux sociaux censurent de plus en plus. Passé le caractère politique, on découvre des choses franchement marrantes, comme les règles qui régissent ces coupes franches. Le reflet numérique d’une vision d’un politiquement correct complètement barge. Exemple ? Un ancien salarié de Facebook a récement témoigné, expliquant que les modérateurs avaient pour consigne de retirer tout contenu qui montrait un têton, même en transparence, alors que les têtes et membres écrasés étaient tolérés.

Petite synthèse

J’ai fais un petit tour de la morale que les services 2.0 sont en train de construire pour notre bien, et voici un résumé.

Bien :

  • Un GI qui colle une balle dans la tête d’un salopard de musulman.
  • Une vidéosurveillance d’un casse de bijouterie à mains armées.
  • Des jeunes en train de consommer de l’alcool et du cannabis, proférant des insultes.
Pas bien :
  • Une femme en train d’allaiter son bébé.
  • Un couple fort amoureux qui l’exprime sexuellement.
  • Un tableau d’art classique détaillant les organes reproducteurs que chacun peut voir le matin dans sa glace.

Pas juste sur les réseaux

Je n’ai rien contre les contenus outrageux. Je suis d’ailleurs le premier à apprécier une bonne blague sur la pédophilie ou la Shoa. J’applique juste la règle de mon grand-père juif : on peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui.

Mais si seulement le problème se limitait aux réseaux sociaux ! Toute notre culture est comme ça. Un film porno ? Interdit aux moins de 18 ans. Jack Bauer qui torture un mec en direct ? Prime time.

Les gens sont conditionnés pour classer la violence comme nécessité, et le sexe comme quelque chose à cacher.

On ne parle pas de sexe aux enfants, ça pourrait les choquer. Pourquoi ? Personne ne sait. J’en ai discuté avec des psy, des mères, des pères, des enfants et je planifie dès que je peux d’en parler à un extra-terrestre pour avoir un point de comparaison. Aucun interlocuteur n’a pu me donner une raison valable, à part que “c’est évident” (et autres paraboles, voir pamphlets).

“C’est évident” est un signe évident qu’on fait quelque chose de manière arbitraire.

Par contre, que tous les héros des gamins résolvent les problèmes de leur vie en collant des branlées à des “méchants”, ça c’est pas un problème. C’est de la gestion de crise.

Bref, on savait déjà que pirater un CD était plus grave que le harcèlement sexuel, l’incitation au suicide ou l’abandon de sa famille. Sachez maintenant qu’un bon coup de fusil est moins choquant qu’un bon coup de bite.

Raté !

Ironiquement, le tabou autour du sexe pérennise les comportements déviant.

Pendant mon séjour en Algérie, un pays où la contrainte sexuelle est tellement forte qu’elle est palpable dans les regards des hommes, et dans les conversations mêmes les plus anodines, j’ai pu constater que les cyber cafés étaient pleins. Tous les internautes étaient sur des sites de cul. Tous. Ayant mis en ligne plusieurs sites pour adultes, et en consultant moi-même avec plaisir, je n’ai rien contre. Mais là, il s’agit de 100% de l’usage d’Internet, pour tous les usagers, et tous les âges. C’est inquiétant.

Si vous connaissez un peu la culture japonaise, vous savez que l’on ne parle pas de levrette au petit dèj. Le sexe, c’est pas vraiment Ze sujet à aborder en famille. Par voie de conséquence, est-ce que vous avez déjà vu plus bizarre que le porno japonais ? Simulations de viols, hentais franchement cheloux, et même une émission de télé de blind test porno où les fils doivent retrouver qui est leur mère en les baisant à travers un mur. Et je ne vous parle pas du foutage de gueule du flou mis parfois sur les organes génitaux alors que c’est le mega gang bang à l’écran.

Pire, si on ne parle pas de cul aux gamins, le jour où un se fait agresser sexuellement, il se sent tellement honteux qu’il n’en parlera pas avant des années. Parfois jamais.

Finalement, le message de cet article, c’est un peu de faire l’amour pas la guerre… Il est temps de se cantonner au meilleur sens de l’expression “lui mettre une bonne cartouche“.

 

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