je – Sam & Max http://sametmax.com Du code, du cul Tue, 10 Sep 2019 09:14:50 +0000 en-US hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.7 32490438 Alzheimer http://sametmax.com/alzheimer/ http://sametmax.com/alzheimer/#comments Tue, 17 Jun 2014 01:43:52 +0000 http://sametmax.com/?p=10807 Visiblement j’ai raté mon coup. Les gens voient l’article comme anti-microsoft alors que je voulais juste souligner la faciliter à oublier qui sont les ordures en prenant un exemple criant.

Si il y a bien un truc qui me fait rager, c’est la capacité de l’homme à oublier à quel point les gens ont été des connards.

Ça marche en politique, en commerce, dans le monde de l’art, et même dans son entourage proche, avec les relations amicales et amoureuses.

Partout en fait. Si quelqu’un fait une grosse crasse, il pourra toujours attendre, et revenir plus tard. Pouf, lavé. En fait, il vaut mieux faire une grosse saloperie de temps en temps, et avoir une bonne image, que d’être quelqu’un de bien sans communiquer dessus. Pour les boites, mais pour vous en tant que personne aussi évidement.

Prenez par exemple cette interview de Bill Gates.

Je prends Bill Gates comme exemple, hein, il y en a beaucoup comme lui.

Lisez les commentaires sous l’interview, vous allez-voir, c’est atterrant.

Déjà, dois-je souligner le fait que le gars utilise une technique de rhétorique de comptoir pour se mettre de la pommade et que ça passe sans problème.

Dès le début, je trouve ça irritant que le public soit aussi con.

Quand on se traine les casseroles qu’il a et qu’à la question “c’est quoi le mythe le plus ennuyeux à votre propos” il répond “qu’on dise que je suis trop bien, lol”, et que personne ne tique… Merde !

C’est dans tous les livres les plus pourris sur les entretiens d’embauche, la première technique qu’on enseigne pour répondre à la question “quel est votre plus gros point faible”.

Mais passons, ce n’est pas le sujet de l’article.

Le sujet, c’est qu’au cours des années, Microsoft, sous la direction de Billy, nous a pourri la vie avec :

  • L’enfermement de ses utilisateurs.
  • Le troll de copyright.
  • Des licences abusives.
  • Le mauvais traitement de ses employés.
  • Céder à la censure.
  • Collaboration avec la NSA.
  • IE6.

Chacun de ces points mérite à lui seul de ranger Gates dans la catégorie connard, et ne plus lui accorder de crédit. Tous ces points ensembles…

Mais non, apparemment ce n’est pas grave. On peut mépriser ses clients, ses employés, les lois, et avoir l’aval du public. Les faits, tout le monde s’en bat les steaks.

En fait, les gens n’associent pas du tout la compagnie avec l’homme. Deux entités distinctes. Il vient d’où son pognon à William, d’après vous ?

Enfin je dis ça, les gens ont pardonné à Microsoft aussi. Comme ils pardonnent à Apple et comme il pardonneront à Google.

Pourtant, ce n’est pas comme si c’était un petit scandale et puis terminé. Non, ils en remettent une couche régulièrement:

J’arrête là car la liste n’en finit pas, des dizaines de scandales (en plus, là je ne prends qu’un exemple par type de scandale ici, sinon…), plus ou moins gros, par an. Tellement que c’en est lassant.

Pourtant, un seul d’entre eux devrait suffire à les renvoyer dans les cordes. Là, il y a de quoi rempir un manuel d’exercice de conclusions pénales, et ça ne fait rien.

Je crois que passée une certaine quantité de magouilles, y a un switch qui s’active dans le cervau qui amorce un SEP field.

Ça me fait penser à cette blague, où Bush discute avec Bin Laden, et un conseiller en com leur demande ce qu’ils foutent :

  • On fait nos plans. On a décidé de tuer 30 000 américains, 140 000 irakiens et un homosexuel séropositif.
  • Pourquoi un homo ?
  • Tu vois Ousama, je te l’avais dit, tout le monde s’en branle des autres !

Après il y a des gens qui disent “oui mais Microsoft est trop gros, il ne peut pas contrôler tout ça“.

MS a la taille choisie par Bill Gates, il est responsable de ce fait, il l’a décidé, chaque jour. S’il était, à l’époque, assez compétent pour être à la tête de la boite, il est responsable de chacune de ces merdes. S’il n’était pas compétent, on avait un abruti aux commandes d’un tank dans un jardin d’enfants. Dans tous les cas, c’est grave.

Il y a aussi le “oui, mais il a fait beaucoup pour l’informatique“.

Déjà, ça reste à démontrer. Qui me dit que si on supprimais M$ à sa naissance, l’informatique ne se porterait pas mieux ? Improuvable.

Ensuite, Johnson & Johnson ont aussi “fait beaucoup” pour la pharmaceutique, mais je ne leur confierais pas l’hébergement d’un colloque du ministère de la santé. (J’étais parti pour un exemple de rétablissement économique de l’Allemagne en 40, mais j’ai reçu un email de Godwin).

Tout ça pour dire que parce que quelqu’un a (peut-être) fait un peu de bien, ça ne l’absout pas de toutes les merdes qu’il a faites. Sinon, je vous mets une baffe dans la gueule, je vous fais un bisou, et on est quitte ?

Ensuite, il y a l’aspect moral du simple fait qu’il a concentré, pour sa petite personne, pendant des dizaines d’années, des milliards de dollars. Il en donne la moitié aujourd’hui, mais les gens semblent oublier qu’ils les a retirés de l’économie et bloqués. Pendant toute sa vie.

Je ne parle pas du flux d’argent qu’il a fait circuler de l’économie à ses comptes, et de ses comptes à l’économie. Non. Je parle de ce qu’il a accumulé dessus, c’est à dire ce qui est resté là, à attendre.

Et oui, c’est ce que personne ne dit quand on parle des ultra-riches : la monnaie, ce n’est pas juste un nombre ou du papier, c’est la représentation d’une ressource, en grande majorité le travail humain. Quand ce sont quelques millions, l’impact n’est pas énorme. Quand ce sont quelques milliards, ce sont des milliers d’années de travail de personnes qui restent en suspens, pour le plaisir d’un seul homme.

Enfin le plaisir : si il a plusieurs milliards en banque, c’est qu’il n’en dépense pas la majorité. C’est une décoration. Un blason. Et après il a redonné, excusez-moi, la moitié ! On l’admire pour ça ? Il annonce qu’à sa mort, une fois qu’il n’aura plus besoin de son aura sociale (putain, le pin’s à $100 milliards les gars), il va tout refiler, et on en parle comme d’un grand homme.

Donc le gars a créé une boite qui, dans notre système économico-social, lui a permis d’immobiliser l’équivalent du PIB d’un petit pays. Pour rien au final, car cela représente la somme de ce qu’il n’a PAS utilisé pendant toutes ces années. Il a gardé ce pognon pour la déco.

Et on l’applaudit pour ça ?

Quand quelqu’un est riche, il n’a pas de responsabilité aux yeux du public. Les gens l’envient. Ou le respectent. Mais personne ne pense qu’il a le devoir d’assumer les conséquences de ce qu’il fait (ou ne fait pas) avec son argent.

En plus, la grosse blague, c’est que les organisations philanthropiques aux USA ont le droit de gérer un portefeuille d’investissement. Ce qui donne ceci :

Comme la plupart des organisations philanthropiques, la Gates Foundation donne chaque année au moins 5% de son capital pour payer un minimum d’impôts. […] Les 95% restants sont investis. […] Et là, on en arrive au point soulevé par les journalistes du LA Times qui se sont aperçus que les entreprises dans lesquelles la fondation possédait des parts et dont les objectifs allaient à l’encontre de ses buts caritatifs représentaient 41 % de ses actifs, soit 8,7 milliards de dollars.

En gros le gars fait du pognon en finançant des boites qui sont responsables de la destruction contre laquelle luttent les associations qu’il prétend aider.

Au passage, en donnant son pognon à la fondation, Bilou s’évite aussi de payer pas mal d’impôts. Argent qu’il réinvestit dans cette structure payant elle-même peu d’impôts qui peut alors investir dans ce qui arrange notre bonhomme. C’est pour aider le monde, ma bonne dame.

Donc Bill Gates est une ordure, et il y a des gens pour le défendre, parce que c’est une ordure socialement acceptable, et très visible. C’est vrai qu’en photo il a l’air super sympa.

Mais ce n’est pas Bill Gates qui m’énerve le plus. Ce n’est qu’un exemple. Il y en a des milliers comme lui.

Ce qui m’énerve le plus, c’est chaque abruti qui oublie.

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One myth down, pass it around http://sametmax.com/one-mythe-down-pass-it-around/ http://sametmax.com/one-mythe-down-pass-it-around/#comments Fri, 07 Mar 2014 14:34:45 +0000 http://sametmax.com/?p=9687 Elle existe. Je l’ai rencontrée.

On avait demandé un coup de main à des amis pour des travaux, et elle avait proposé de venir. L’ambiance était plutôt poussière et transpiration en mode vêtement de clodo, alors quand elle s’est pointé avec des talons hauts et une bouteille de rosé, on a un peu tiqué.

Mais bon, mon coloc me la présente comme une copine, et c’était le moment de faire une pause de toute façon, alors pourquoi se prendre la tête ? Et puis il n’y a jamais assez de jolies rouquines sur les chantiers.

Assez rapidement on se rend compte qu’elle est complètement déchirée et n’a pas vraiment compris le principe du mot “travaux”. Elle demande un tire-bouchon, mais y en pas dans la boîte à outil. Elle a l’air vraiment déçue, alors j’entreprends de l’ouvrir à la savate.

Pour ceux qui ne connaissent pas cette technique de vieux sioux alcoolique, ça consiste à mettre la bouteille dans une chaussure de manière à ce que son cul touche la semelle côté talon, et ensuite taper l’extérieur du dit talon contre un mur jusqu’à ce que le bouchon sorte, ce qui peut prendre quelques minutes.

C’est fatiguant, et ça secoue méchamment le vin, donc je ne recommande pas ça à la soirée de monsieur Duran.

Bref, j’arrive avec le bouchon à moitié sorti, ses yeux se mettent à briller. J’explique que je vais l’ouvrir dans les chiottes parce que j’ai peur d’en mettre partout. J’entre, elle entre avec moi et et ferme la porte.

Je précise que je ne la connais toujours pas. En fait, je ne sais même pas comment elle s’appelle.

Elle se penche vers moi pour me rouler une pelle, puis recule et me demande :

“Attend, t’es venu avec qui déjà ?”

Prise de conscience.

“La bouteille.”

Je l’ouvre, on sort. Elle est déjà en train d’enlacer un autre pote. Dans la seconde. La seconde, je vous dis.

Qui est un peu gêné parce que sa copine à lui est à approximativement 3 mètres en train d’halluciner.

Notre personnage principal va donc faire du body-body avec tous les mecs présents en environ 15 minutes, puis, réalisant que personne n’étaient vraiment chauds, s’allonge sur le canapé, et s’endort pour le reste de la soirée.

Mon coloc m’expliquera plus tard :

“Elle est gentille mais elle peut rapidement te flinguer une soirée. Elle va pas faire gaffe aux couples et ça peut vite partir en fight. Par contre si tu t’ennuies ce soir…”

“Mais pourquoi tu l’as invité aujourd’hui ?”

“Je sais pas, elle a proposé, je me suis dis, plus on a de bras…”

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