Miner du Bitcoin Gold n’a pas été rentable du tout, ni pour vous, ni pour la team de GoldenShower. Et NiceHash s’est fait hacké. Mais au moins c’était fun.
Cela dit ce n’était que la partie émergée de l’iceberg, et avec tout le bordel actuel, vous avez peut-être envie d’un petit topo pour remettre tout en contexte.
Il y a 5 ans, je vous parlais du Bitcoin, un projet qui expérimentait avec l’idée de créer une monnaie décentralisée, non dirigée par les banques ou les états.
Le système Bitcoin a introduit les bases d’un système novateur:
Bitcoin est un peu le prototype de la roue, taillé dans la pierre: révolutionnaire, mais vraiment super lourd.
Malgré ça, de par le nom célèbre et la robustesse technique du système, Bitcoin reste la référence de la cryptomonnaie. En quelque sort “l’or”, la valeur refuge. Amusant quand on connait sa volatilité. Le cours a explosé (plus de 15000 euros), la bourse de Chicago ouvre les vannes de la spéculation officielle et on peut même en acheter avec sa CB de nos jours (ce qui n’était pas le cas au début).
En gros, Bitcoin est légitimé.
Et c’est ironique, car cette légitimation passe par la négation du projet original. Bitcoin n’est plus du tout une monnaie alternative aux mains du peuple, mais un instrument spéculatif de plus.
Les cryptomonnaies actuelles ont une valeur aberrante, sans rien derrière. C’est du vent total.
Et bien d’abord les cryptomonnaies alternatives ont fleuri. Il y en a des centaines. La plupart sans aucun projet, avec des teams branlantes et l’espoir de “mooner” (que le cours monte jusqu’à la lune).
Certaines cryptos sont très intéressantes néanmoins:
Du coup il y a une vraie exploration technique, et ça va donner des choses intéressantes. Même les états s’y mettent.
Néanmoins soyons honnête, l’utilisateur moyen s’en bat les couilles (oui les couilles, l’utilisateur moyen n’est clairement pas une utilisatrice pour le moment) et veut juste avoir de l’argent qui rentre en espérant que plus d’argent sort.
Pour répondre à cette demande, de nombreuses places de marché ont vu le jour. On peut échanger des trucs obscurs tels que le Wyvern, l’ObamaCare, le Satancoin, le CheeseCoin, le Marijuanacoin, le GirlsToken ou le CharlieChaplinCoin.
J’aimerais vraiment vous dire que je plaisante. Mais non.
Et puis tout ça va finir en bulle. Et ça va péter. Et des tas de gens vont tout perdre. Dans 6 mois ? Dans 2 ans ? Dans 10 ans. Aucune idée. Personne ne sait. On sait juste que ça va arriver. On est pas dupe, ces monnaies de singe ne valent rien: pas d’atout technique, pas de projet social, pas de team de ouf, pas de gros backers… Rien pour compenser l’absence de garantie par l’Etat qu’une vraie monnaie a.
Le petit secret, c’est que la plupart des ces cryptos sont des forks des projets principaux (Btc, eth, dash, etc) avec juste un logo différent. Ou pire, juste un smart contract sur ETH et même pas de blockchain, quand on est vraiment paresseux et doué en com, pourquoi se faire chier.
Une minorité, mais bien réelle, deviendront ancrées dans la société après la crise. Après tout la possibilité de stocker une valeur et de l’échanger sans contrôle et rapidement est trop intéressante. Le jeu du chat et de la souris avec les institutions va continuer. Il va y avoir législation. Et au bout d’un temps, acceptation sous certaines conditions.
De plus, les innovations techniques autour de la blockchain vont produire des choses vraiment utiles, et on les utilisera.
Mais la plupart des monnaies actuelles vont disparaitre au son des pleurs. Tout le monde le sait, mais tout le monde s’en fout. On espère tous que ce sera le voisin, et que nous nous on sera riche. Les gens s’identifient beaucoup plus souvent au début du “loup de wall street” qu’à la fin de “the big short”.
Déjà que je regrette la centaine de BTC que j’ai vendu avant que ça monte, alors j’imagine le sentiment quand tout s’écroule après l’achat…
Ben si je savais comment faire de la thune a coup sûr, je le ferais et je ne le vous le dirais pas, bande de guignols.
Mais avec Max, on essaye de profiter de la situation.
Déjà, pour le moment, acheter les cryptos les plus célèbres (Bitcoin, Ethereum, Monero, Dash, Litecoin…), a été une stratégie gagnante puisque ça monte énormément.
Ensuite il y les investissements alternatifs. Par exemple notre bande de potes investis dans des master nodes (particulièrement le Vivo, le CRC, l’interzone, etc). Comme le dit Max “20k en assurance vie m’a rapporté 200 euros en 5 ans. Sur un masternode, 7k me rapporte 40euros par jour”. Évidement…
Enfin il y a la stratégie “pendant la ruée vers l’or, vends des pelles”.
Max essaye de mettre en place un système de bot facile à scripter pour spéculer sur toutes les plateformes de manière uniformisée, et les louer.
Moi je monte un système pour gérer les master nodes des gens en échange d’une part des gains. C’est que c’est chiant à monter et maintenir ces petites bestioles.
Si vous comptez mettre du pognon là dedans, n’oubliez pas de ne jouer dans ce grand casino bordélique et immoral que ce que vous pouvez perdre.
Mais la vérité ?
En tant que dev, on s’était pas autant marré depuis les débuts du Web, quand on bricolait des services pourris en PHP pour se faire une place.
]]>Les opportunités pour faire de l’argent (et en perdre of course) sont décuplées, et Max, ainsi que deux potes à nous, se sont lancés dans un petit montage sympa. Potentiellement, si vous avez une bonne carte graphique, y a moyen de se faire du pognon sans trop d’effort. Plus on a de lecteurs qui participent, plus la thune arrive.
Je leur laisse la parole dans un article invité de Tic, où ils vous expliqueront ça mieux que moi
Avec une bande de zozos, on est en train de monter un mining pool sur le Bitcoin Gold. Rien que cette phrase je me demande comment j’ai pu l’écrire.
Je ne suis pas du genre à me baigner dans du charbon, donc je vais préciser les choses :
Certaines cryptomonnaies (Bitcoin, Ether, Monero, mon préféré Electroneum …) reposent sur une blockchain dont la sécurisation (ie gravure des transactions et informations dans le marbre de la blockchain, vérification qu’il n’y a pas de fraude) est réalisée par une armée de machines capable de réaliser des tonnes d’opérations mathématiques : les mineurs.
Pour valider un block de la chaine chaque mineur essaye des foultitudes de combinaisons mathématiques liées à ce block, jusqu’à ce qu’un trouve la bonne combinaison et Bingo il touche la cagnotte, le salaire (versé dans la cryptomonnaie associée) lié à la validation de ce block et ainsi de suite, jusqu’à presque l’infini.
Du coup, soit les mineurs travaillent tout seuls dans leur coin pour choper le gros lot, soit ils s’associent dans un « pool » et mettent leur puissance (et leur chance, car il s’agit bien de chance) en commun pour gagner plus souvent une plus petite partie de la mise.
Un peu comme jouer au loto, soit on fait sa grille tout seul dans son coin pour gagner en moyenne 2 millions avec une probabilité de 1/19 Millions, soit on a 1 000 « amis » avec qui on s’associe pour gagner en moyenne 2000 euros avec une probabilité de 1/19000. On gagne beaucoup moins, mais on a beaucoup plus de chance (au sens probabiliste) que ça arrive au moins dans une vie.
Sauf que pour miner, pas besoin d’acheter un ticket. Il suffit d’avoir une carte graphique sur son ordi.
Et avec un pool, on a un serveur sur lequel chaque mineur se connecte pour lui demander du travail, sa feuille de route au niveau calcul pour les secondes à venir. Chacun fait ses calculs aussi vite qu’il peut et renvoie ses résultats, et si un des mineurs du pool trouve la combinaison gagnante, le pool redistribue les gains selon la quantité de travail (pour la plupart dans le vent, mais c’est le jeu qui veut ça) fournie par chacun. Par chacun, on parle d’un PC (presque) de base à une ferme de minage comprenant plusieurs dizaines (ou centaines) de cartes graphiques.
Sinon j’ai parlé de BTG en titre, c’est le Bitcoin Gold (il y a le silver et surement un jour le copper à venir, mais on va rester sur le Gold). Le BTG c’est une nouvelle cryptomonnaie qui sort officiellement le 12 Novembre à 19h UTC. Donc ce soir. Pour faire court et simple (et pas trop m’embrouiller), le BTG est basé sur la blockchain du BTC (The Bitcoin), c’est un « fork » qui veut redonner le pouvoir au peuple dans la mesure où la sécurisation de la chaine Bitcoin originale est devenue tellement difficile que seule une poignée de gros acteurs basés dans l’Empire du milieu (bref des chinois) détient la quasi-totalité de la puissance. Pour la sécurisation décentralisée de la chose, on repassera. Le bitcoin gold tend à redonner la voix au peuple en proposant une chaine sécurisable par des cartes graphiques et seulement des cartes graphiques, du coup la démocratisation est plus plausible, car il suffit de 1000 PC de gamers disséminés n’importe où pour égaler (et contrebalancer) la puissance d’une ferme entière cachée au fin fond de l’Oural ou de la Mongolie.
Du coup voilà, on est en train de monter un mining pool de BTG.
Maintenant la partie fun.
Quand une nouvelle cryptomonnaie arrive, le début du minage est plus facile. Ce soir, Max et Tic & Tac vont donc ouvrir leur mining pool, et on va poster un tuto sur le blog pour que vous puissiez vous connecter dessus.
Afin qu’on fasse de la thune tous ensemble, dans la joie et la bonne humeur.
]]>Aujourd’hui l’inspiration s’est présentée sous la forme d’une newsletter que je reçois régulièrement à propos de couilles de babouins. Si, si.
Souvenez-vous, je suis l’avancée du projet RISUG, un contraceptif masculin semi-permanent et non hormonal.
Le concept est indien, mais la Parmesus Foundation essaye d’importer le procédé aux USA. Ca veut dire une batterie de tests à faire, l’approbation auprès des autorités, etc.
La fondation se présente avec ce but :
Advance innovative medical research and develop low-cost solutions that are neglected by the pharmaceutical industry.
C’est peut être du bullshit (“écrivez à l’arc” :)), et franchement difficile de m’assurer que mon argent ne finira pas dans les poches d’un business angel peu scrupuleux.
Mais personnellement, je suis prêt à payer très cher pour éviter toute forme de contraception contraignante tout en ayant la certitude de ne pas avoir d’enfants.
Du coup, je soutiens l’initiative, qui par ailleurs accepte les bitcoins. 0.25BTC partent donc dans leur poche, et je croise les doigts. Un jour peut être, je pourrai faire un saut à JFK pour faire brider mes nageurs.
]]>D’autres plateformes connaissent des soucis, comme Flexcoin. Il y a en a eu d’autres par le passé. Il y en aura encore d’autres dans le futur.
Maintenant voici ce que personne ne semble vouloir dire dans les media en ce moment…
Tout ceci est absolument normal.
Comme Bitcoin est sulfureux, et en plus très technique, les fantasmes et les projections les plus grandes sont faites aux dépends de l’analyse et la rationalisation.
Je l’ai dit, et je le répète, Bitcoin est une expérience. Et ce n’est PAS une expérience technique. C’est une expérience sociale.
Qui de surcroît touche la notion d’échange de biens et de services, la notion de richesse, de propriété, de circulation de ceux-ci et d’évaluation de valeurs.
Il est absolument normal que ça parte dans tous les sens. On ne peut pas faire quelque chose de radicalement nouveau affectant massivement un sujet des plus sensibles sans des conséquences importantes, et parfois graves.
Donc si on cherche la sécurité, on ne participe pas au projet Bitcoin. Le projet n’est PAS sûr. Il n’est pas fait pour ça. Il n’a JAMAIS été présenté comme ça.
La monnaie existe depuis quelques milliers d’années. On a donc de l’expérience avec : infrastructures, sécurisation, mécanisme de fluctuation, comportement de la population à son égard, stockage, conversion, utilisation, et tout le tutti quanti.
De millions d’arnaques, de vols, de fraudes, de manipulations et autres malversations. On commence à avoir l’habitude, parce qu’on a littéralement tout vu.
Et malgré ça, notre système économique n’est pas vraiment ce qu’on pourrait appeler en forme.
Avec Bitcoin on a 5 ans de pratique. Une poussière. Que dalle. Vous vous attendez à quoi ?
Quelques talentueux hackers mettent en place des plateformes d’échanges. Aussi malins qu’ils soient, ils ont en face d’eux des voleurs qui ont des milliers d’années d’expérience dans lesquelles puiser. Forcément, ça va se planter.
Ça arrive maintenant parce qu’il y du pognon en jeu. Parce que le Bitcoin vaut maintenant vraiment le coup de tabasser un mec et lui mettre un flingue sur la tempe.
Précisément parce que le Bitcoin est en train de remplir sa mission, on se retrouve avec des explosions de partout.
Le Bitcoin ne peut pas ne pas passer par là. Il ne peut pas devenir un outil crédible pour l’humanité sans qu’on passe par des phases de chaos. Auxquelles il devra survivre, ou mourir, tué par le darwinisme économique.
Les problèmes actuellement liés aux Bitcoin sont typiquement d’ordre PBCK.
Bitcoin n’est pas parfait, mais jusqu’ici son fonctionnement n’a pas encore été pris en défaut. Je ne dis pas que ça n’arrivera jamais, bien au contraire, je parie sur le fait que ça arrivera. Ça fait partie du deal. Évoluer ou crever.
Mais ce n’est pas le cas pour le moment.
Pour le moment, la raison pour laquelle il y a des tels problèmes, c’est que beaucoup d’utilisateurs de Bitcoin ne l’utilisent pas dans le but pour lequel il a été conçu.
D’abord, Bitcoin est actuellement massivement spéculatif. Il n’a pas été conçu pour ça. C’est un système fait pour échanger de la valeur, pas pour spéculer. Qui dit spéculation, dit manipulation.
Et vous avez en face des grosses entités qui sont spécialisées là dedans depuis des siècles. Ils savent influencer les marchés et se faire de la thune avec votre pognon depuis toujours. En n’utilisant pas Bitcoin pour acheter, mais pour spéculer, on se met à la merci de ces puissances.
Surprise, vous savez comment se comporte le cours du Bitcoin depuis la disparition de tous ces BTC ? Le cours remonte. Car quand on a acquis une grosse quantité de butin, il faut l’écouler à une valeur intéressante. Je ne serai donc pas surpris que le cours soit actuellement artificiellement poussé à la hausse par les mêmes personnes qui ont chouré le magot. Comment ils le feraient ? Aucune idée. Mais on a vu des trucs plus fous à la bourse. Nous sommes des noobs face à des pros du monde de la finance.
Ensuite, Bitcoin est décentralisé, et vous (enfin vous, si vous avez perdu du pognon sur MTGox), pauvres cons, vous le stockez sur des plateformes centralisées. En gros vous reproduisez le schéma bancaire classique avec une technologie qui est faite pour émanciper l’individu du système.
Ce genre d’attaque est doublement une bonne chose :
L’expérience continue, avec ses hauts et ses bas. C’est plus passionnant que jamais, je pense que son créateur n’a jamais imaginé l’impact de ce qu’il a lancé. Bitcoin, un logiciel qui ne fait qu’envoyer des calculs mathématiques sans valeur concrète à travers des tuyaux, est en train d’influencer le monde entier.
Pour le meilleur, ou pour le pire, jusqu’à ce que sa mort nous sépare.
Et si vous croyez que l’on a vu le pire, c’est que vous n’avez pas encore compris. Si Bitcoin fini par être un succès, alors jusqu’ici, on a été dans la partie calme et facile de sa vie.
]]>D’abord, il faut se créer un portefeuille Bitcoin. Si vous voulez soutenir le mouvement Bitcoin jusqu’au bout, il est bon d’utiliser un client complet comme Bitcoin-Qt. Malheureusement ça veut dire qu’il faut avoir 15 Go d’espace disque rien que pour le logiciel, et le laisser tourner toute la nuit la première utilisation. Dur dur, quand on débute.
Pour cette raison, je vais vous inviter à commencer par un truc plus simple : Electrum.
WARNING : Bitcoin est une technologie internet. Il ne sert à rien sans Internet. Connectez-vous, et assurez vous d’être à un endroit qui ne bride pas votre connexion.
C’est un logiciel Python qui fonctionne sur Windows, Mac et Linux. Il est encore jeune, mais plutôt bien foutu. L’installation est un peu particulière, heureusement la page d’explication est bien faite.
Au démarrage, le logiciel va vous dire qu’il ne trouve pas de portefeuille et va vous demander si vous voulez en créer un ou en restaurez un. Créez-en un.
Electrum va créer un nouveau wallet et vous afficher ce qu’on appelle une “seed” :
C’est un moyen de récupérer votre portefeuille si vous le perdez. Soit vous gardez le QR code, soit vous notez les mots quelque part, avec une parfaite précision sur les lettres et l’ordre.
Cachez cela dans un endroit sûr. J’ai dis sûr. Pas un copier / coller sur votre dossier perso, pas sur un post-it dans votre bureau ou sac à main.
Quiconque tombe sur cette information peut récupérer tout votre pognon.
Copier votre seed, et appuyez sur “ok”. Electrum va vous demandez de rentrer votre seed. C’est pour voir si vous suivez :-)
Coller votre seed et validez.
On va vous demander de choisir un serveur avec une fenêtre un peu compliquée, OSEF pour le moment, faites juste “ok”.
Là vient la phrase fatidique : choisir un mot de passe pour votre portefeuille.
Choisissez un très très bon mot de passe, que vous êtes certain de retenir.
Et voilà, vous avez votre portefeuille.
Votre portefeuille est bien vide, il va falloir le nourrir.
Pour cela vous avez plusieurs choix, comme dans la vie réelle :
En parlant d’adresse Bitcoin…
Si vous allez dans l’onglet “recevoir” d’Electrum, vous verrez ceci :
A gauche, ce sont vos adresses. C’est ce qui vous permet de recevoir des sous. Donnez cette adresse à quelqu’un, et il peut vous envoyer des bitcoins.
A droite, c’est le nom que vous donnez à l’adresse. Seul vous le verra. C’est pour vous permettre de vous y retrouver.
Vous avez un nombre infini d’adresses, Electrum va en créer au fur et à mesure que vous en utilisez. Chaque adresse peut être utilisée un nombre infini de fois.
Mon conseil :
La raison à cela c’est que plus vous utilisez d’adresses, plus il est difficile de faire le lien entre vous et les transactions.
Faites bien attention en donnant une adresse, copier bien TOUTE l’adresse. Une adresse, c’est très long, et c’est compliqué. Par exemple :
1MKn4yhJkpYAA4PxfFg4PVUnCmSTmWJnXp
Et relisez bien que vous avez posté la bonne. Les transactions Bitcoin sont irréversibles.
Moi je regarde les 3 premiers et les 3 derniers caractères de l’adresse pour m’assurer que je n’ai pas merdé.
Pour démarrer, vous n’aurez pas forcément de source de revenue Bitcoin. Peut être voudrez-vous en achetez contre des euros. Il existe des places de marché pour cela.
Ma préférée est bitstamp.net, mais j’en ai changé trois fois. Je vous invite donc a en essayer plusieurs, et surtout, à ne JAMAIS laisser beaucoup de bitcoins sur le compte de ces sites. Dès qu’un échange est terminé, faites un virement vers votre portefeuille. Tout le principe de Bitcoin est de ne pas avoir de “compte en banque”.
De nombreuses places de marché ont connu des problèmes par le passé : attaques, bugs, incompétence, malveillance, arnaques… Vos bitcoins ne sont en sécurité que dans VOTRE portefeuille. Ou plutôt dans vos portefeuilles, quand vous en aurez beaucoup, car il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier.
Je ne vais pas expliquer comment fonctionne bitstamp.net : c’est très classique. Inscription, remplissage de profile, et ensuite on dit ce qu’on veut acheter ou vendre.
Le paiement se fait par virement SEPA, ce qui est gratuit et prend 1 minute depuis la plupart des interfaces de banque en ligne.
Si vous achetez, bitstamp.net va vous alerter par email quand, combien et à quel compte faire le versement. Une fois le virement reçu, votre interlocuteur valide la transaction et votre compte bitstamp.net est crédité des bitcoins. A vous de transférer les bitcoins depuis ce compte vers votre portefeuille via le menu “Deposit and disbursement of Bitcoins”.
Si vous vendez, il faut créditer le compte bitstamp.net avec des bitcoins. Ensuite vous serez autorisé à vendre ce montant maximum. Il faudra aussi avoir rempli vos coordonnées (RIB) bancaires dans votre profile. L’argent sera viré directement sur ce compte après une demande en un clic sur le site. N’oubliez pas de valider la transaction via le mail de confirmation sinon elle sera annulée dans l’heure.
Commencez par de petites sommes (50 euros), ça vous permettra de vous faire la main. On peut acheter des millièmes de bitcoin (0.001BTC), c’est tout à fait normal.
Il existe d’autres voies plus ou moins légales pour échanger du Bitcoin contre de l’argent. Celle-ci est juste la plus simple et la plus sûre.
Ça y est, vous avez du pognon dans votre portefeuille !
Il est temps d’aller flamber. C’est fort simple, il suffit d’aller dans l’onglet “Envoyer” d’Electrum et d’entrer l’adresse vers laquelle vous voulez envoyer des bitcoins :
ATTENTION : l’envoie et la réception des bitcoins n’est pas instantané. Cela peux prendre une dizaine de minutes. Ne paniquez pas.
Vous noterez qu’il y a une case “frais”. Cette case est facultative, vous n’avez pas à mettre quoique ce soit dedans. Néanmoins, cette somme, qui par ailleurs est ridiculement petite, va encourager les nœuds bitcoins à traiter votre transfert en priorité. Je vous invite à toujours le faire, sinon votre virement va stagner tant qu’aucun autre noeud ne la traite. Au bout de 3 jours, votre portefeuille considérera la transaction comme nulle si elle n’a pas été confirmée une seule fois.
]]>Faire tourner bitcoinqt sur son ordinateur personnel a plusieurs défauts :
Bref, le client officiel Bitcoin n’est pas le plus ergonomique, et on lui préférera des alternatives légères comme Electrum.
Seulement puisque ces wallets “allégés” ne télécharge pas la blockchain, vous n’aidez pas le réseau. Or, personnellement, je participe à Bitcoin pour aider le mouvement.
J’ai donc décidé d’installer un nœud Bitcoin sur un de mes serveur, comme ça j’ai le meilleur des deux mondes. Évidement je ne recommande pas à Mme Michu de faire ça, mais en même temps je ne recommande pas à la vieille d’utiliser Bitcoin non plus.
Sur Ubuntu Server, ce n’est pas une opération complexe.
Ca permet d’isoler les fichiers de config (le wallet sera vide de toute façon, je suis pas fou).
sudo adduser bitcoin
Cool, c’est dans les dépôts !
sudo apt-get install bitcoind
Alors là, je m’attendais à une galère sans nom, mais c’est sans compter qu’Ubuntu utilise maintenant upstarts, qui rend la création de scripts de démarrage super simple.
Créer un fichier /etc/init/bitcoin.conf et mettre dedans:
# bitcoind upstart script for Ubuntu
description "Bitcoin daemon"
start on runlevel [2345]
stop on runlevel [!2345]
respawn
exec su -c "bitcoind" - bitcoin
Pouf pouf, on démarre le service :
service bitcoin start
Et voilà, bitcoind est maintenant un service de votre serveur, tournant vaillamment en tâche de fond, lancé à chaque reboot.
Sinon vous aurez un super service qui tourne pour lui tout seul.
sudo iptables -I OUTPUT -p tcp -m tcp --dport 8333 -j ACCEPT
sudo iptables -I INPUT -p tcp -m tcp --dport 8333 -j ACCEPT
Vérifier si ça marche :
du -sH /home/bitcoin/.bitcoin
La taille devrait grossir avec le temps
Prochaine étape, faire son propre serveur de blockchain, histoire de ne pas dépendre de ceux d’electrum.
PS: passer l’option “-gen” à bitcoind
si vous voulez miner. Ça vous servira à rien, mais c’est psychologique ^^
Trop de temps perdu sur Stumble Uppon. Alors j’ai arrêté. Puis sur 4chan, alors j’ai arrêté. Puis sur Reddit. Alors j’ai arrêté. Maintenant je perds mon temps sur Imgur.
C’est un simple site de partages d’images sur lequel on peut naviguer paresseusement au clavier. On enchaine les choses belles, drôles, curieuses, inutiles… On y retrouve le meilleur de reddit et 4chan, ainsi que des meme inédits, et des commentaires funs. La communauté est une des plus sympathiques que je connaisse, drôle, pertinente, et globalement bienveillante.
Ce site est un pot de nutella.
Un site ergonomique, rapide et efficace pour trouver des covoiturages dans toutes la France et les pays limitrophes. Sa force est qu’il arrive à cumuler une simplicité d’utilisation, un grand nombre d’utilisateurs et un certains sérieux : ils ont réussit à rendre payant ce qui était avant gratuit. Chapeau, car je suis heureux de payer.
Le système de réputation, de question / réponse et d’alertes SMS et vraiment rassurant. Si vous voulez traverser le pays pour la moitié du prix d’un billet de train, c’est top.
[Insérer cliché sur la fiabilité allemande ici]
Avant j’utilisais bitmarket.eu pour acheter et vendre des bitcoins. Mais ça c’était avant.
C’était avant que le mec de bitmarket joue avec l’argent de ses utilisateurs et perdent tout. Ce sera jamais que le 5eme site de ce genre à se vautrer. J’ai eu de la chance car je ne laisse jamais de crédit sur ces sites, mais faites gaffe quand vous les utiliser.
Bref, le nouvel outil que j’utilise est bitcoin.de (le btc est à 80 euros l’unité à l’heure où j’écris ce post, alors c’est un peu la folie sur les exchanges en ce moment) et après 3 ventes, aucun problème. Je recommande. Jusqu’au prochain incident :-)
Apprenez quelque chose de nouveau chaque jour. C’est leur slogan.
Memrize vous donne une liste de sujets (les langues, l’histoire, etc) et vous permet de chaque jour travailler quelques minutes dessus. C’est ludique. C’est facile. C’est pas intrusif. L’idée est excellente.
J’en ai parlé plus en détails ici donc je ne vais pas me répéter. C’est une bonne solution antispam. Point. Merci Sebsauvage pour me l’avoir fait découvrir.
Il y a peu de choses qui me font rire tout seul devant mon écran. Bashfr. Le joueur du grenier. Et aussi l’odieux connard.
Hilarant, intelligent, impertinent, l’auteur maitrise l’art délicat du sarcarsme vulgo-classe et de la parodie critique avec goût.
Rire et réfléchir en même temps, c’est si rare. C’est si bon.
Je parles parfaitement anglais, et les sous-titres, c’est pour les pédés. Alors je regarde toutes les séries sur des tubes sud américains qui ont les derniers épisodes de tout, en VO, sous-titré espagnol. Pas de censure, pas de bridage. La belle vie.
Opera est un très bon fournisseur de mail généraliste. En parallèle, on peut utiliser Hushmail qui lui fournit des boîtes mails dont le contenu est chiffré côté client. Alors évidement, ça veut dire pas de recherche dans vos mails à la Gmail, mais ça veut aussi dire des communications sûres, sans avoir à installer GPG et tout le toutim.
Uploadez un PDF, un ODS ou un PPT, et boum, vous avez une présentation en ligne embedable. Chouette.
Quand on veut montrer un bout de JS + HTML + CSS à quelqu’un, ce service est 100 fois mieux qu’un pastebin. Parce qu’il vous montre les résultats en temps réels. Parce que les snippets sont modifiables. Par qu’on peut faire un embed. Et aussi parce que le nom du site rime avec noodle.
]]>En fait la dernière fois que j’en ai parlé, le BTC valait $9. Ensuite il s’était crashé à $3. En ce moment, il y a une sorte de bulle, comme en début d’année dernière, et il est à $45. Ce qui fait que si je revend quelques pourcent de mes BTC, je rembourse tout ceux que j’ai acheté.
Évidement cet article n’est pas une invitation à la spéculation sur le Bitcoin, mais plutôt l’expression de ma joie que cette bizarrerie soit allée aussi loin. Qui l’eut cru ? Déjà moi, quand Wikipedia est sortie, j’ai dis que ça marcherait jamais…
Bref, ça fait plus d’un an que j’utilise Bitcoin maintenant, et voici les quelques points à noter :
Certes, on est encore loin de faire ses courses avec. Ce n’est toujours mamy-proof. On ne peut acheter ses pizza en bitcoins qu’aux USA et l’achat sur Amazon et Ebay est toujours un truc à base de 3rd party. Mais l’expérience continue. C’est beau. C’est fun.
]]>Le but de ce projet est donc que tout le monde ait la maîtrise de la monnaie: sa production, son utilisation et son transfert (merci les sous-titres youtube). Plus de banque, plus de lien apparent entre l’argent et son détenteur, plus d’intermédiaires de paiement type Paypal ou Visa. Un peu comme un SEL, mais de la taille du monde.
Chaque utilisateur installe le logiciel Bitcoin, qui fait office de porte monnaie. Le porte monnaie permet d’échanger avec d’autres porte monnaie de Bitcoin, tant que celui-ci est connecté à Internet.
Comme toutes les monnaies, un bitcoin ne vaut que la valeur que lui donne celui qui est prêt à l’accepter. La différence entre le bitcoin et l’euro, c’est que l’euro possède des gros acteurs comme les banques et les industriels, prêts à les accepter.
Pour Bitcoin, seuls quelques milliers de gens sont prêts à accepter la monnaie pour acheter des choses avec. Il existe des places d’échange entre euros, dollars et Bitcoin. Actuellement (aout 2012), un bitcoin s’échange à environ 9 dollars. Aujourd’hui (novembre 2013), le bitcoin s’échange à 1000 dollars.
Uniquement parce qu’il y a des gens qui sont prêts à échanger x dollars contre des bitcoins. Tout comme 1 euro peut s’échanger contre 1,4 dollar parce que des gens sont prêts à le faire. Si l’économie s’écroule, ce ne sera plus le cas. L’économie s’écroule toujours, mais cela prend des siècles, donc on a une certaine confiance dans l’euro et le dollar.
La monnaie est une convention, un contrat. Le papier du billet n’a aucune valeur en soit, ce sont les utilisateurs et la confiance dans le système qui permet l’échange de biens. En l’occurrence, notre État, en tant qu’institution, offre autant de garanties qu’il peut pour maintenir cette confiance, et nous permettre de tous échanger en utilisant l’euro.
Bitcoin n’est pas différent de ce point de vue. La différence, c’est la taille de la communauté qui se fait confiance: elle est petite, et n’a pas le support d’une grosse institution.
Oui. On peut payer son hébergement de serveur. Aller à l’hotel. Manger au restaurant. Et tout un tas de trucs. Moi-même j’accepte les bitcoins comme moyen de paiement pour mes formations Python, Django et Git.
Évidement, Bitcoin est une expérience naissante, née en 2009. Les personnes qui l’acceptent sont encore peu nombreuses. Peut être qu’elles ne seront jamais nombreuses, peut être que le projet s’arrêtera.
J’en reconvertis une partie en euros pour manger, j’utilise un peu l’autre pour faire tourner l’économie Bitcoin, et je garde une petite réserve. Pour le moment, je me force à le dépenser, je n’ai pas vraiment besoin de ce que j’achète en Bitcoin. Je le fais parce que je veux faire tourner le projet.
Rien. Je penses que le projet est intéressant et mérite d’être soutenu. Il est très probable qu’il va foirer, comme de nombreuses tentatives avant lui. Mais le principe de rendre chaque individu maître d’un élément d’aussi important que la monnaie est quelque chose que je veux voir se développer. Je suis prêt à prendre le risque de son échec probable pour en faire partie.
Il faut savoir que Bitcoin est impressionnant: en plus d’être techniquement extrêmement réussi, il est bien pensé sociologiquement. La manière dont les pièces sont créées permet d’attirer des gens petit à petit, avec un degré d’engagement qui correspond toujours à la maturité de la communauté. C’est très malin, et ça marche plutôt bien puisqu’en ce moment, chaque jour, l’équivalent de près d’un demi million de dollars sont échangés sous forme de bitcoins. A l’échelle mondiale, c’est peu. Mais c’est une belle performance, et on a déjà dépassé le stade de la monnaie de singe. Par contre rien n’empêche d’y retourner.
Il y a quand même quelques usages de bitcoins que je trouve pratique:
Comme n’importe quelle autre monnaie: quelqu’un doit vous en donner. Soit par charité (rare), soit dans l’échange de biens ou de services (plus souvent), soit par échange avec une autre monnaie (très fréquent).
Un schéma très classique est de convertir son argent en bitcoins, d’envoyer la somme en bitcoins à quelqu’un, et de reconvertir les bitcoins dans la devise originale à l’arrivée.
Comme tout l’argent d’aujourd’hui, le bitcoin est fabriqué par des ordinateurs. Un euro par exemple, est fabriqué par la Banque Centrale Européenne: on lui emprunte de l’argent qui n’existe pas, une écriture comptable informatique est créé, et l’argent commence à exister. On créé littéralement de l’argent à partir de rien.
La plupart de l’argent d’aujourd’hui n’existe pas. Même sa forme papier via l’émission par la planche à billet correspond à une écriture comptable, qu’on matérialise pour des raisons pratiques. Nous vivons sur de l’argent virtuel.
Bitcoin pousse le concept plus loin: chaque “pièce” est la solution d’un problème mathématique de plus en plus difficile à calculer. Le nombre de solutions est limité, et donc le nombre de bitcoins est limité. On ne pourra pas faire marcher la “planche à bitcoins” ad vitam.
Chaque personne peut créer des bitcoins lui-même, mais le système est bien fait: on ne peut pas faire de copies d’une pièce qui a déjà été créé, et créer une nouvelle pièce prend beaucoup de temps et d’énergie pour un ordinateur. Le prix en électricité et en matériel est très proche du prix du bitcoin sur le marché.
C’est le but. Il faut tenir compte de deux choses:
Ce système amène à la création de la monnaie petit à petit, et permet à la communauté Bitcoin de grossir petit à petit également.
Au début, il y avait peu d’utilisateurs, et utiliser Bitcoin était un risque énorme. Les utilisateurs du départ ont donc été récompensés par une facilité de création de monnaie. Plus il y a d’utilisateurs, plus créer un bitcoin devient difficile. Les nouveaux arrivant, prenant moins de risques car entrant dans un marché de bitcoins avec déjà des utilisateurs, obtiennent moins de bitcoins.
Arrivé à la fin, plus aucun bitcoin ne pourra être créé. Les derniers arrivants, ceux qui auront pris le moins de risque, ne pourront donc pas créer de bitcoin, et devront les gagner en travaillant, comme avec l’euro ou le dollar.
Non. Dans un pyramide de Ponzi, les derniers arrivants perdent tous leurs investissements, car ils sont censés le rembourser avec de nouveaux arrivants qui ne viendront jamais.
Bitcoin ne fait rien perdre aux nouveaux arrivant, pas plus que l’euro ne fait perdre quelque chose à un nouveau né, car il n’y a pas d’investissement de départ. Le système ne leur donne juste aucun avantage. Il va falloir gagner les sous, comme tout le monde.
Par contre, les premiers arrivant, en cas de succès du système, seront récompensés d’avoir soutenu le système depuis le début. Néanmoins il y a plus de chance que les premiers arrivants perdent tout, et que Bitcoin s’écroule, plutôt qu’ils deviennent riches.
Si un jour Bitcoin marche, je serais ravi que les premiers arrivants soient riches. Je n’ai rien contre le fait que quelqu’un soit riche, ça ne fait pas de moi un pauvre. Ça fait juste de moi un pas riche :-)
Le bitcoin est immatériel. C’est une réponse à un problème mathématique. Elle est chiffrée et signée pour qu’on sache à qui elle appartient.
Là où le protocole Bitcoin est fort, c’est que votre porte monnaie ne contient pas vos sous. Il contient juste votre identité. Ce sont les autres porte monnaie qui savent combien vous avez, et inversement.
Quand vous envoyez des bitcoins à quelqu’un, vous envoyez la somme que vous souhaitez transférer et votre identité, et tout le réseau confirme (ou infirme) que vous disposez bien de la somme et autorise la transaction.
On ne peut pas tricher et mentir sur la quantité d’argent dont on dispose, car personne ne possède soi-même son propre argent.
Non. Bitcoin est un projet. C’est complètement instable: la valeur de la monnaie change tout le temps. Demain, tout le monde peut abandonner le projet, et tous les investissements dedans seront perdus. Peut-être trouvera-t-on et exploitera-t-on une faille technique grave.
Bitcoin est techniquement solide, mais socialement fragile. Je ne recommanderais à personne de se mettre à utiliser des bitcoins.
Parce que c’est un projet passionnant, plein de potentiel. Une idée qui mérite d’être explorée.
Certains l’utilisent aussi comme méthode d’investissement. Jusqu’ici ça a bien marché. Mais rappelez-vous, il y a plus de chance que Bitcoin s’écroule demain et disparaisse, plutôt qu’il devienne soudainement une monnaie mondialement reconnue.
D’ailleurs, si Bitcoin a du succès, il ne faut pas souhaiter qu’ils remplacent toutes les autres monnaies. Il est important de garder plusieurs systèmes parallèles, c’est plus sain. En revanche, permettre de naviguer facilement d’un système à l’autre est primordial.
Personne. Tout le monde.
La monnaie est gérée par le réseau. Le réseau est géré par chaque porte monnaie. Chaque porte monnaie est géré par un utilisateur.
Personne ne gère la politique Bitcoin, l’économie Bitcoin. Ou plutôt, la gestion est le résultat de l’interaction des milliers de membres. Il n’y a pas de réglementation spéciale ou d’autorité spéciale.
Il n’y a pas de lobbies à ma connaissance derrière Bitcoin. Ce ne sont pas les pédonazis terroristes qui contrôlent bitcoins.
En revanche, la communauté initiale de Bitcoin possède un large nombre d’idéalistes, d’anarchistes, de communistes, de délinquants, etc. C’est lié à la nature du projet: quelque chose en marge de la société avec le potentiel de briser des conventions. Plus il y aura de nouveaux arrivants, plus cette tendance va disparaître au fur et à mesure que les usages communs deviendront, inévitablement, majoritaires.
La seule référence est le protocole, qui est open source, et tenu par une communauté. Là est la plus grosse centralisation du pouvoir, et elle est technique. Mais personne ne peut décider de voler les bitcoins de quelqu’un, ou de changer le système Bitcoin d’un coup. Car chacun est maître de son porte monnaie.
Oui, sur des sites centralisés, ou par des virus. Dans le premier cas, des sites contenant des porte monnaie ont été piratés. Dans le second cas, des ordinateurs contenant des porte monnaie ont été infectés. Dans aucun des cas, Bitcoin n’a été compromis: c’est l’équivalent d’un braquage de branque ou d’un cambriolage.
Moralité: vous êtes responsables de vos bitcoins. Si vous les mettez sur un site ou sur un ordinateurs vulnérables, vous prenez des risques.
Il en a une très connue, l’attaque de 51%: si quelqu’un réuni suffisamment d’ordinateurs pour avoir une puissance de calcul plus grande que 51% du réseau entier de tous les porte monnaie, il peut réécrire l’historique des transactions. A l’échelle actuelle de la communauté, c’est encore possible.
Le reste des attaques est toujours à l’étude. Aucune autre n’est valide pour le moment. Ca ne veut pas dire qu’on ne va pas en trouver.
A mon avis le plus gros point faible de Bitcoin est social, si Bitcoin est détruit, ce sera par les gens ou les institutions (qui sont des gens au final), pas par la technique. La communauté open source veille à ce que le logiciel évolue toujours rapidement des années en amont des problèmes perçus. L’avantage de commencer avec des marginaux passionnés, c’est qu’ils sont compétents et qu’ils y passent du temps.
Bitcoin n’est pas une arnaque, mais Bitcoin peut vous ruiner. Si vous vous laissez convaincre d’acheter beaucoup de bitcoins et que le système s’écroule. Ou si vous payez quelque chose en bitcoins et qu’on ne vous donne jamais ce que vous avez acheté: le virement est irréversible, le receveur est anonyme, et il n’y a aucun recours.
Mais le système n’a pas été créé pour arnaquer les gens. Ni pour devenir riche. Bitcoin est une idée, un concept, qui a pris vie et qui se construit chaque jour. Avec ses bons et ses mauvais côtés. Si Bitcoin est un succès, et que vous rejoignez le mouvement très tard, vous ne perdrez rien, à part l’opportunité de l’avoir rejoint plus tôt, quand tout était facile.
D’ailleurs le fondateur de Bitcoin, qui aurait pu devenir riche et célèbre, a juste choisi de disparaître. Il est retourné à l’anonymat, sans rien demander, léguant son travail à la communauté. Un homme qui maîtrise l’économie, la sociologie, le développement informatique et la cryptographie à lui seul est pourtant quelqu’un qui pourrait se faire mousser, ou créer son entreprise et bénéficier de son image de marque. Ce n’est pas arrivé. Mais peut être a-t-il de nombreux bitcoins en réserve qu’il garde secrètement avec l’espoir d’être un jour milliardaire :-) C’est néanmoins peu probable: on ne peut pas encore relier les gens à leurs bitcoins mais on peut visualiser les gros mouvements d’argent et les grosses concentrations. On a pas observé de mouvements suspects jusqu’ici (excluant les affaires de vols qui ont fait l’actualité récemment, qui sont un autre, réel, problème).
Il n’y a à ma connaissance, jamais eu de “coup” Bitcoin. Jusqu’ici, personne n’a encore détourné Bitcoin de son but d’origine. Ça ne veut pas dire que ce n’est pas possible, ou que ça ne sera pas fait. Mais c’est un bon reflet de la mentalité de la communauté. Par contre, les attaques récentes contre les sites d’échange de bitcoins montrent que le système attire bien des convoitises.
Un bitcoin est divisible en sous unités, comme le centibitcoin, le millibitcoin, etc. La division est possible jusqu’à 10^8, soit 100000000. Sachant que la limite de création de bitcoins est de 21 millions de pièces, cela fait donc: 2 100 000 000 000 000 d’unités de Bitcoins. Pas de quoi faire tourner l’économie mondiale, mais largement suffisant pour une partie du commerce, en complément d’autres devises.
Comme nous sommes sur une économie de marché, le prix du bitcoin s’équilibre selon l’offre et la demande, et au fur et à mesure que le bitcoin est adopté, la valeur d’un bitcoin va gonfler, et on échangera des divisions de plus en plus petites.
Bitcoin est depuis le départ prévu pour être déflationiste: la valeur d’un bitcoin va augmenter au fur et à mesure que le système est de plus en plus utilisé, jusqu’à ce qu’il soit complètement adopté. A ce moment là, la valeur sera stabilisée, et sera beaucoup plus influencée par son rapport avec les autres monnaies du monde, comme une monnaie ordinaire.
C’est aussi par ce mécanisme que les premiers participants sont récompensés: les bitcoins ne sont pas seulement plus faciles à fabriquer, ils est aussi prévu que la société humaine, par son fonctionnement, finisse par leur donner de plus en plus de valeur.
C’est pour cela que certains utilisent Bitcoin comme investissement: ils se disent que si Bitcoin marche, dans 10 ans, leurs économies auront une valeur gigantesque. Du coup il y a des spéculations sur Bitcoin, et les bulles qui vont avec.
Cette idée n’est pas saugrenue. Il y a 2 ans, un mec a acheté 2 pizzas pour 10 000 bitcoins. Aujourd’hui un bitcoin s’échange contre 9 euros. Ca fait quand même la quatre fromages bien rentabilisée.
Mais c’est une pensée dangereuse. D’abord parce que le système peut s’écrouler du jour au lendemain. Ensuite parce qu’une monnaie est faite pour être utilisée. Si tout le monde la garde sur son compte sans jamais rien acheter avec, il n’y a pas de flux monétaire, et donc pas d’économie. Sans économie, pas de marché, et la monnaie, perdant sa raison d’être, ne vaudra plus rien. Le projet lui-même, aura échoué.
Rien. Vous ne faites rien. Bitcoin est une expérience, et si après la lecture de cet article vous vous posez la question de l’intérêt de la chose, c’est qu’il n’est pas dans votre intérêt de passer du temps dessus.
Mais gardez un esprit ouvert: si ça foire, inutile de prendre un air supérieur et de sermonner ceux qui y ont participé. Si ça marche, considérez d’y jeter un coup d’œil.
Bitcoin, dans son succès ou son échec va avoir besoin d’un soutient moral. Il va falloir reconnaître ce qu’il a apporté de bon et de mauvais. Et comme tous les nouveaux outils, il sera utilisé pour faire des choses immorales.
Déjà des trafiquants l’utilisent, des marchés noirs sont créés, et on sait qu’il est difficile de traquer l’impôt dessus.
Il ne faudra pas condamner l’outil, pas plus que l’argent liquide qui est utilisé aux même fins, mais observer, attentivement, ce qu’on a gagné de l’expérience d’une monnaie qui n’appartient pas aux banques et aux gouvernements. Les perspectives sont époustouflantes.
Il suffit de télécharger le logiciel et de l’installer. Lancez-le, connectez-vous à internet, et laissez le tourner une nuit. Il va charger tout l’historique de génération de bitcoins (plusieurs Go…).
Ensuite il suffit de générer une nouvelle adresse pour chaque transaction et de la donner à celui qui veut vous payer. Inversement pour payer quelqu’un, il suffit qu’il vous donne une adresse, vous l’a collez dans le champ destiné aux virements, vous entrez un montant, et c’est tout.
Ne vous plantez pas, relisez bien l’adresse. On ne peut pas annuler une transaction.
N’utilisez pas bitcoins si vous êtes frileux, paranos, ou si vous avez juste peur de perdre de l’argent.
Ne conseillez pas à mamie d’utiliser Bitcoin.
Je vous conseille d’activer dans les options les frais de 0,01 BTC pour chaque transaction. Ça accélère énormément la vitesse d’échange car les porte monnaie qui transmettent l’info récupèrent une mini commission à chaque fois. Ce n’est cependant pas obligatoire, mais 10 centimes de frais pour un virement international, on a vu pire.
Si vous êtes curieux, j’ai écris un article sur comment créer un portefeuille bitcoin et le remplir.
Bitcoin est déjà très pratique pour envoyer de l’argent à l’autre bout du monde sans se soucier d’un intermédiaire, de la traçabilité ou du coût.
A court terme, Bitcoin a un fort potentiel pour être utilisé comme monnaie pour tous les biens virtuels. Il est bien plus avantageux pour les utilisateurs que le Linden Dollar, le Wow Gold, ou le crédit Facebook, car il n’est pas centralisé par une société. Et de virtuels, on peut vite passer à immatériels: musique, livres, photos, vidéos, etc.
À moyen terme, il peut devenir très pratique pour les échanges de service. Dans une économie instable, un marché noir du travail qui permet aux particuliers de travailler ensemble en faisant fit de la banque et de la pérennité de leur liquidité peut avoir du succès. Je ne serais pas surpris que Bitcoin connaisse le succès en Grèce, ou dans des pays d’Afrique dont la monnaie est dépréciée. Ne gonflons pas trop la poitrine, nous pourrions être les prochains.
À long terme, si il y a un long terme, Bitcoin peut avoir sa place comme monnaie à part entière. Déjà il existe des applications iPhone et Android pour payer facilement en déplacement. Il est tout à fait possible d’imaginer qu’on puisse payer un commerçant avec son téléphone, en Bitcoin.
Mais le succès de Bitcoin amènerait aussi son lot de challenges:
Si jamais Bitcoin rencontre le succès, on peut s’attendre à un bordel bien pire que celui actuellement déclenché par l’abondance de biens culturels mis à disposition sur Internet, qui nous a donné HADOPI, la LEN, ACTA et toutes ces joyeusetés. Les gens sont résistant au changement, mais les institutions encore plus. Généralement, ça se passe mal. Rien ne prouve qu’une adoption de Bitcoin massive aurait plus d’effets positifs que négatifs sur l’économie. En revanche, la mentalité des gens, leur rapport à l’argent, à leur système économique en général, serait forcément changé, pour toujours. C’est une belle promesse.
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